Lorsque j’ai lu ce livre, j’étais au lycée, en classe de première littéraire. Déjà à l’époque, la période historique de la Seconde Guerre mondiale me passionnait, et je n’ai pas perdu le virus… Petite pensée pour une amie très chère, future historienne et par ailleurs écrivain de grand talent qui se reconnaîtra =) elle a été l’une des premières confidentes et instigatrice de cet intérêt.

Mais je reviens à cette histoire qui donc, vous l’avez compris, traite de ce sujet. L’une des phrases clés de ce livre est la suivante :

Fils unique, j’ai longtemps eu un frère.

C’est une clé de compréhension importante, et l’écriture du livre le montre très bien. Nous sommes tout au long du récit dans la tête du personnage principal qui se nomme François. Tout est vu à travers ses yeux, comme à travers ceux de Louise, qui va l’aider à découvrir ce qu’il sait déjà, en lui racontant l’histoire de ses parents. Le rôle est magnifiquement interprété dans le film par Julie Depardieu.

Cette histoire donc, c’est celle d’une famille dans la tourmente de l’Histoire : celle de Maxime (Patrick Bruel)d’Hannah, (Ludivine Sagnier), et de Tania (Cécile de France). Je prends le parti de parler du film et du livre dans une même chronique, parce que les deux univers sont extrêmement proches. Et je n’aurais pas imaginé meilleur casting pour interpréter les personnages si profonds de cette histoire vraie.

Lorsque François découvre l’histoire de ses parents, Louise démarre le récit le jour du mariage de Maxime et d’Hannah. Ils sont amoureux, et rien ne semble devoir ternir leur bonheur. Mais c’est aussi ce jour-là que Tania entre dans leurs vies. Elle est l’épouse de Robert, le frère de la mariée. Et il arrive ce qui ne se commande pas : Tania et Maxime sont instantanément attirés l’un par l’autre, en dépit de tout ce qui fait que leur amour est impossible. Ils se croisent régulièrement, et ont beaucoup de points communs, notamment leur amour du sport.

Mais une fois que l’horreur du régime nazi les rattrape, après que la tragédie a frappé, ils doivent faire un choix.

L’écriture du roman est très juste, comme l’atmosphère du film est particulière, en raison des choix de réalisation opérés par Clade Miller. Il y a tout au long du film un jeu entre le noir et blanc et les couleurs, qui font de ce moment de cinéma une véritable oeuvre d’art.

De plus, le jeu des acteurs est si sobre que jamais le spectateur ne tombe dans le pathos, ce qui pourtant aurait pu être le cas.

Une fois encore, je n’en dis pas plus à propos de l’intrigue, mais pour toutes ces raisons, je vous engage à voir cette merveille du cinéma français… et à lire le roman qui l’a inspirée.

Et en cadeau, la bande-annonce du film =)

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