Parfois dans la vie, il faut s’arrêter un moment et revenir en arrière pour prendre du recul.

Regarder où l’on est pour savoir où l’on va, d’où l’on est venu pour savoir si oui ou non la direction que l’on suit correspond bien à la voie que l’on voulait prendre.

Je crois que tout en avançant beaucoup cette année, c’est ce que j’ai fait. J’ai regardé en arrière et j’ai pu constater que je ne regrettais pas les décisions que j’avais prises. Il m’arrive très souvent de douter, mais je crois qu’il faut que je continue de tracer ma route. Une personne qui a beaucoup compté pour moi m’a souvent dit qu’il était dur d’oser, ce qui est vrai. Car même si je donne beaucoup l’impression d’être sûre de moi, je sais aussi qu’il y a des choses que je n’ose pas faire, malgré des envies longtemps latentes ; j’espère ne pas me tromper en prenant la décision de laisser éclore tout cela. Mais comme quelqu’un me l’a récemment rappelé, quand on est de la jeune génération, on n’a rien à perdre et tout à gagner. Alors on continue de tracer sa route…

Peut-être pas de la façon dont je l’avais rêvé, mais c’est aussi ça le charme de la vie. Entreprendre, prendre des risques, créer et donner de la valeur aux choses ; se transformer, grandir, accomplir ce que l’on n’aurait pas cru pour se découvrir soi-même.

En bref, OSER !

Rideau

Fermez les yeux un instant. Avant que vous ne vous en soyez rendu compte, quelques secondes sont quelques jours, quelques mois, puis quelques années.

Et puis un matin, on regarde dans le rétroviseur ; on s’arrête un instant pour que volent autour de soi les souvenirs, les instants magiques, les livres, les mots, les gens et les chansons qui font de nous ce que nous sommes aujourd’hui.

Les angoisses et les espoirs s’entremêlent.

Un jour nous sommes un enfant qui aime ; le lendemain, un ado qui découvre le monde. Plus tard encore, un jeune adulte qui fait ses propres choix et prend ses responsabilités. Parce que la vie est faite de choix et de moments clés.

Après tout un sorcier sage de mon enfance l’a bien dit : « Ce ne sont pas nos aptitudes qui font ce que nous sommes, ce sont nos choix. » Nos choix et nos paroles, car à [s]on « avis qui n’est pas si humble, les mots sont notre plus inépuisable source de magie : ils peuvent à la fois infliger des blessures et y porter remède. »

Laisser la colère pour faire place à l’ambition ?

Laisser les démons derrière soi pour trouver la sérénité ?

Rêver que le rire d’un enfant, là, quelque part, saura réparer toutes les injustices du monde…

What you do matters…

Le temps de la vie est long, mais le changement en fait partie.

« It’s the oldest story in the world : someday you’re seventeen, planning your afternoon, and then, without knowing or being aware of how it works, someday is today… And yesterday… And this is your life. It’s the oldest story in the world… »

Alors quel chemin prendre sur la route de la vie ?

« Deux routes s’offraient à moi, j’ai choisi celle où on n’allait pas. »

Robert Frost

Et au fil du temps qui passe, de ce billet d’humeur doublement composé, puisque commencé en avril de cette année, et continué ce soir au fil de l’encre qui glisse entre le rouge et le noir, entre les noms et les absences, entre rires et les présences…

Plus les jours passent et plus ce besoin d’écrire s’impose aux flammes d’une bougie. Particulièrement ce soir, dans un doux mélange d’angoisses et d’œuvres d’art, de craintes et de découvertes, de déception et d’espoirs, de révélation aussi, mais par-dessus tout, d’envies…

Parce qu’il ne sert à rien de rester passifs.

Qui sommes-nous, si nous ne nous affirmons pas, si nous ne prenons pas nos responsabilités, si nous ne réfléchissons pas ? Dans cette société qui va on ne sait où, plus vite, toujours si vite que l’on ne sait pas où s’arrêter ni comment prendre position…

Où le profit est plus Roi que l’Humanité, et dans laquelle la peur distille petit à petit la terreur ; où la publicité et la consommation sont Reines, un célèbre slogan publicitaire claironne que

« Demain est entre les mains de ceux qui ont vingt ans aujourd’hui ».

Mais il ne suffit pas de le savoir, il faut agir. Chacun comme il peut, chacun sa technique.

Avec nos moyens, avec nos voix, à travers l’art, la passion, la connaissance de soi et des autres, ou mieux, la connaissance de soi à travers l’autre et par l’autre.

Parce que chacun mérite une place dans ce monde peuplé de la douceur de l’art.

La photo d’un sourire,

L’enthousiasme d’une chanson,

La pureté d’un ballet,

La droiture des monuments

Le son des instruments,

L’objectif de la caméra…

Et l’air rocailleux d’une voix.

Pour oser rendre hommage. Parler, puis se taire. Regarder et sourire. Faire danser la plume qui ne peut plus s’arrêter. Sentir sous le papier le crissement qui dépose l’encre noire sous les doigts. Paraphraser les grands poètes de partout et de toujours, en un millier de pensées, de mots et de chansons.

Puis soudain…

Becoming a rose and listening to the sound of silence…

’til the end of the day, passing through the night.

Because that’s the way it is, it is the way of life

An time goes by…

 

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