Dès que l’on entend les premières notes de sa musique s’égrener, c’est le rythme qui frappe, ainsi qu’un certain mélange des genres. Selah Sue, jeune artiste à la voix surprenante, s’est fait connaître grâce à un « buzz » sur la toile il y a de cela plusieurs années, entraînant de plus en plus de fans dans son sillage.

 

En 2010 sort son premier album studio, intitulé Raggamuffin. Je sais, cela remonte un peu, mais j’ai écouté récemment une de ses nouvelles chansons, et j’ai aimé me replonger dans cet univers. J’entrais alors dans ma vie d’adulte et j’avais été transportée par cette musique.

La jeune interprète le dit elle-même, elle a transcendé dans ses chansons certains sentiments qu’elle avait besoin d’exprimer, certains soucis dont elle devait se défaire. Cet album, interprété en anglais, est le fruit d’un mélange d’influences aussi diverses que prestigieuses : Bob Marley, Lauryn Hill, ou encore Erykah Badu. Empreint de soul et de reggae, ce disque frappe également par la musicalité de l’artiste, dont la voix très particulière, reconnaissable entre mille, nous charme par un timbre qui rappelle celui de grands interprètes gospels ; Selah Sue – de son vrai nom Sanne Putseys — est pourtant originaire de Belgique. Les textes des chansons sont très personnels, et les mélodies des douze chansons qui nous sont offertes sont aussi diverses que les influences et les goûts de la jeune fille le promettent. Le morceau « Summertime » est doux, la guitare, instrument de prédilection de la jeune musicienne se mélange avec le piano pour offrir une chanson propice au rêve, tandis que le morceau suivant, « Crazy Sufferin Style », surprend par l’omniprésence des percussions qui, entre autres, nous plonge dans l’univers du hip-hop.

Ce premier disque est donc, à mon sens, annonciateur d’une belle carrière pour ce jeune prodige de 21 ans à l’époque, qui s’est déjà produite dans de nombreux festivals, outre le fait qu’elle ait assuré beaucoup de premières parties, pour des artistes confirmés. Je ne peux que conseiller l’écoute de ce disque qui prouve, s’il en est encore besoin, que la musique est un art riche qui trouve ses lettres de noblesse au fil d’albums comme celui-ci.

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