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Vous souvenez-vous d’Ocean Miller, un vieux bougre de shérif qui, au fin fond de l’Arizona, dans la petite bourgade de Brewsterville, a sauvé de la potence le jeune Tom, accusé du meurtre de ses parents ? Les voici tous deux de retour pour une nouvelle aventure !

 

Couverture du roman de Norman Ginzberg, publié chez Héloïse d'Ormesson

 

Mais en s’engageant dans une mission à la poursuite de polygames mormons, dans la splendide vallée de Zion, aux côtés de la belle et « emmerdeuse » Julia Wibaux, le vieux Miller va s’apercevoir qu’il n’est jamais trop tard pour découvrir certaines de ses racines et faire fleurir de nouveau bourgeons…

Norman Ginzberg fait de nouveau voyager ses lecteurs avec panache et délicatesse, en récréant une fois encore à merveille cette ambiance western qui a fait le succès du premier volume, Arizona Tom, publié en 2013.

 

Couverture d'Arizona Tom, publié en 2013

 Dans une langue foisonnante, à la fois crue et poétique, le lecteur découvre avec passion la fresque vivante de la vallée de Zion. Si un réalisateur amateur de Western passait par là, il tiendrait le scénario parfait pour donner un nouveau souffle à ce genre cinématographique aujourd’hui délaissé.

Tout y est : les descriptions de paysages, les cow-boys et les Indiens, l’histoire d’amour, sans oublier l’humour avec en prime des réflexions poétiques et politiques sur la société américaine de la fin du XIXe siècle, étonnamment actuelle de nos jours, si l’on considère les mutations de la société de notre siècle du même point de vue.

Un roman brillant, qui réussi à communiquer aux lecteurs une envie dévorante de tourner les pages, conjuguée à la tristesse de voir peu à peu s’amoindrir le chemin qu’il reste à parcourir.

 

 

Tous les soirs, tandis que ses frères d’armes se racontaient leurs exploits dans les claques du Colorado ou du Montana et que Tom dessinait, il lisait, à la lueur des flammes. Il ne s’interrompait que lorsque les braises ne fournissaient plus assez d’éclat pour déchiffrer les pages de ses bouquins.

 

Si Orville Pendergast s’exclame que « sauf votre respect shérif, le plaisir de la lecture ne se partage pas », je trouve qu’il a tort, particulièrement s’agissant de ce roman ; et je veux bien me faire poursuivre par Ocean Miller si je ne le conseille pas !

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